Kilomètres parcourus : Parcours militaire de François Rochard

Le 16 fructidor an II (02/09/1794), dans la Drôme, débute un registre servant à enregistrer les brevets et congés des militaires qui se retirent dans leurs foyers.[1]

Il est écrit que François Rochard, né le 10/08/1737, sans indication du lieu, est soldat le 03/02/1755, caporal le 06/10/1766, sergent le 05/10/1768, sergent major le 26/06/1781, vétéran le 29/07/1780, sous-lieutenant le 12/01/1792, lieutenant le 12/05/1792.

Son brevet apparait ; il devient capitaine le 01 juillet 1793 : Il appartient au 4ème régiment d’infanterie, 2ème bataillon :

« Le conseil exécutif provisoire établi en vertu de la loi du 15 août 1792 l’an 1er de la liberté prenant une entière confiance dans la valeur bonne conduite et de fidélité à la Patrie, dont a donné des preuves dans toutes les occasions le lieutenant François Rochard l’a nommé à la place du capitaine Caragnol ( ?) à daté du 31 mars dernier pour en faire les fonctions sous l’autorité du conseil exécutif provisoire et sous les ordres des officiers généraux employés auprès des troupes … » L877, AD26 :

La campagne de Mahon en 1756 citée dans les conflits auxquels il participe :

« La bataille de Minorque ou bataille de Port Mahon est un affrontement naval et terrestre qui a lieu en mai et juin 1756 au début de la guerre de Sept ans. Cette bataille oppose la France et l’Angleterre pour le contrôle de l’Ile de Minorque en méditerranée occidentale ».[2]

Pour retrouver sa fiche militaire et également son lieu de naissance je pars d’une indication de ses états de service : il a fait la campagne d’Amérique de 1780, 1781, 1782 et 1783.

En décembre 1777, Louis XVI s’engage à soutenir l’Amérique dans la guerre d’indépendance de ses treize colonies anglaises.

Dans le document ‘Les combattants français de la guerre américaine, 1778/1783’ établi par le ministère des affaires étrangères je trouve le nom de François Rochard et son régiment, celui du Soissonnais [3]:

Abréviation : S. signifie= entré au service

« Suivant Claude Bernard, commissaire des guerres principal de ce corps auxiliaire français de l’armée américaine, l’armée de Rochambeau s’embarqua sur 7 vaisseaux, 2 frégates et 25 à 30 transports. Cette flotte atteignit les eaux américaines vers le milieu du mois de juillet 1780 ; l’armée débarqua à Newport, assez maltraitée par la longue traversée et le mauvais temps : sur 5 000 hommes, 800 étaient malades ».[4]

« Le 06 avril 1780, les deux bataillons du régiment s’embarquèrent à Brest avec le comte de Rochambeau pour aller porter secours aux Etats-Unis d’Amérique. Débarqué au mois de juillet à Newport avec le Bourbonnais, il fut comme lui, d’abord employé à la garde des forts du Rhode-Island, et participa à toutes les opérations principales de l’armée de Rochambeau jusqu’au siège d’York-Town. Le 21 juillet 1781, les compagnies d’élite du Soissonnais prirent part à l’expédition du chevalier de Chastellux sur Kingsbrigde. (…).

Le Soissonnais prit alors ses quartiers d’hiver à Hampton. Il y demeura jusqu’au mois de mars 1783, époque à laquelle il s’embarqua pour revenir en France.

En 1791, ce régiment perdit son nom de Soissonais, qu’il remplaça par la désignation du 40ème régiment d’infanterie ».[5]

A partir du nom du régiment ‘Soissonnais’ dans lequel François est affecté, je recherche sa fiche militaire sur le site ‘Mémoire des hommes’ [6].  Les informations de son parcours militaire sur ledit site sont identiques à celles fournies par le document drômois :

Les grenadiers :

« La grenade à main remonte à l’époque de la guerre de Cent Ans et des guerres d’Italie du XVe siècle ; c’est alors un vase de terre cuite rempli de poudre et allumé par une mèche, que l’on emploie dans la défense de forteresses. Bien vite, cette arme devient offense et elle est confiée à des soldats d’élite : quatre par compagnie d’infanterie en 1661, ils formeront à la fin du XVIIe siècle une compagnie par bataillon. Au XVIIIe siècle, les fantassins de ces compagnies d’élite portent déjà le bonnet à poil, du ‘bonnet d’oursin’ ou d’ourson’, et le sabre-briquet ».

La taille des hommes dans cette partie des régiments d’infanterie est réglementée : 5 pieds 6 pouces. La sienne est de 5 pieds 8 pouces (172.72 cm).[7]

En 1794 il prend sa retraite après 39 ans de service : selon sa fiche militaire il est âgé de 57 ans,

« La pension est accordée à 50 ans minimum et pour 30 ans de service. Dans ce cas, le militaire reçoit le quart de son traitement antérieur et la somme versée ne peut être inférieure à 150 livres. Cette somme est augmentée si le militaire dépasse les 30 ans de service ».[8]


[1] L 877, AD26

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Minorque_(1756)

[3] Gallica, PDF vue 281, les combattants français de la guerre américaine, 1778/1783

[4] Gallica, PDF vue 18, les combattants français de la guerre américaine, 1778/1783 

[5] Gallica, PDF vue 280, les combattants français de la guerre américaine, 1778/1783

[6] Vue 3, SHD/GR 14 Yc 58, (1786/an III)

[7] Page 58, la grande armée par Jacques Demougin, édition trésor du patrimoine

[8] Page 13, revue racines drômoises, n°130, année 2019, Egda

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peut-être que je ne vous réponds pas d'avoir pris le temps de lire mon article la raison en est que je ne sais pas toujours comment procéder sur mon blog pour vous remercier

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