Vue première : Balme creusée, descendance créée (première partie)

Dans le département de la Drôme :

Louis, fils de Jean et de Anne Marie Robin, nait le 21 mars 1757 à Mercurol paroisse Sainte-Anne.

Nous sommes sous le règne de Louis XV jusqu’en 1774 ensuite sous le règne de Louis XVI puis pendant la Révolution française. 

Pour pouvoir laisser une trace dans les registres les notaires et les curés ont-ils appliqué cette recette ? :

« Pour faire bon encre, faut avoir un pot de terre de deux liards ou plus grand si on veut, tout neuf et le remplir presque d’eau de pluie, ou bien d’icelle qui se trouve dans la borne d’un roure, ou dans un bateau de rivière, et dans iceluy mettre quatre onces de galle Romaine, deux onces de gomme arabique, deux onces de vitriol romain, deux onces de coppe rose et faire tout cela bouillir au feu et que diminue de la moitié. Et après étant froid le couler dans une molle ou flascon de verre et faire demeurer au soleil durant quatre ou cinq jours ou plus et sera bon et bien noir. Est notte de la recette écritte par feu M. Antoine de Giffone trouvée dans un mémorial des investitures de noble Antoine de Surville Ecuyer. Sgr des Hermessènes et en partie de Gras ».[1]

Mon ancêtre ne connaitra jamais son père : celui-ci décède sept mois avant la naissance.

Je n’ai pas d’informations quant à la vie de Louis avant qu’il atteigne l’âge de 20 ans. A cet âge-ci, journalier de la paroisse de Mercurol, il fréquente Marie Anne (Marianne) Ramat, journalière, résidant à Clérieux.

Ensemble ils font établir leur contrat de mariage le 18/05/1777 à Tain sans citation d’une dot,[2] puis se marient à Clérieux le 22/07/1777.

Environ cinq mois plus tard, le 02/12/1777 Louis s’engage volontairement pour 8 ans dans l’armée : cela fera l’objet d’un autre écrit. J’émets l’hypothèse qu’il laisse sa femme pour plusieurs années afin de pouvoir amasser un petit pécule en devenant soldat.

Sa mère, veuve, journalière, travaillait pour subvenir à ses propres besoins avant son re mariage (voir mon écrit ‘Baptêmes à Mercurol).

Les frères de Louis, Antoine, qui décèdera en 1778 à Saint-Bardoux, Jean-Antoine[3] et François ont quitté le foyer maternel.

Louis revient au pays le 02/12/1785. Il s’installe avec son épouse dans la paroisse de Clérieux, distance de sept kms environ de Mercurol. Je ne déplierai pas l’histoire de Clérieux, l’ayant fait dans une rédaction en deux parties intitulées ‘Clérieu avant la venue de mon ancêtre’.

https://remonterletemps.ign.fr/comparer :

Le 03/11/1787 Anne Marie Ramat donne naissance à Jean-Louis, premier enfant du couple Giroud/Ramat.

Le couple est localisé au quartier Saint-Réméane où y sont également présents le parrain et les témoins sur l’acte de naissance. Louis est dit travailleur.[4]

« Il y a une seule accoucheuse dans la communauté, peu instruite, qui aurait besoin, pour l’utilité publique de connaissances par les moyens des gens de cet art » dit le cahier des doléances de Clérieux (C 3).

N’a-t-il pas les moyens financiers ou fait-il trop froid pour se rendre à l’enterrement de sa mère ? celle-ci décède à Mercurol en janvier 1790.

Puis le 05/01/1794 nait Marie Anne à Clérieux mais sans précision du quartier ; avant la Révolution française le curé indiquait le quartier dans la paroisse.

https://remonterletemps.ign.fr/comparer, carte Cassini :

Sous l’Ancien Régime ‘Saint-Roméane’, puis ‘Serremeannes’[5], ‘Réméane’.[6]

Serre Meannes : devenu Saint Réméane suite à une déformation du nom par les services du cadastre. Le mot Serre en occitan dénomme un endroit élevé.[7]

Le couple n’est pas riche : le nom de Louis n’apparaît pas dans le répertoire des propriétaires de Clérieux.[8]

Je montrerai dans un écrit à venir que Louis, au milieu de son existence, réussit à construire un patrimoine.

Aussi ayant peu d’informations en lien avec son existence je développe les évènements de cette période laissant le champ libre à l’imagination de ce que pourrait être le ressenti de mon aïeul.

Il ne fait certainement pas partie du conseil de fabriques qui est composé de notables choisis ; chaque paroisse dispose d’une fabrique chargée de veiller à l’entretien et à la conservation des lieux de culte.

Louis a d’autres préoccupations que celle-ci-dessus énoncée :

« Une grave crise économique et sociale se préparait contre laquelle on n’avait rien prévu. Alors que les paysans avaient dû subir un grave déficit de la sériculture en 1787 et une moisson désastreuse en 1788, un temps exécrable allait ruiner tout espoir pour 1789 ; après une série de pluies catastrophiques à l’automne, l’hiver 1788/1789 fut terrible ».[10]

Le premier janvier 1789 :

« Un froid intense sévit sur toute la France. Toutes les provinces, même du Midi, enregistrent de fortes chutes de neige (…) A Lyon, le Rhône est totalement pris par les glaces. Selon les observateurs de Greenwich, cet hiver surpasse en rigueur celui de 1740, de si funeste mémoire ».[11]

Le malaise d’une minorité aristocratique et bourgeoise désireuse de certaines réformes qui touchent alors assez peu les masses rurales très pauvres sans horizon politique. [12]

« Le calendrier républicain ne fut voté qu’en 1793, avec effet rétroactif désignant 1792 comme l’an UN.

L’année républicaine partira désormais du 22 septembre (le 1 Vendémiaire) avec 12 mois de 3 ‘décades’. Il y avait un manque de 5 jours qu’on ajoutera sous le nom patriotique de ‘sans-culottides ’, jours fériés qui célèbreront tour à tour la Vertu, le Génie, le Travail, la Récompense, l’Opinion. »[13]

Du 1er décembre 1788 au 16 janvier 1789 l’assemblée des états généraux du Dauphiné se tient à Romans, paroisse distante de 10 kms de Clérieux ; mon aïeul en a peut-être des échos par le fermier du domaine dans lequel il travaille ?

Extraits des réponses au questionnaire de la commission des Etats du Dauphiné de 1788 émis pour la convocation des États généraux par le gouvernement en la personne de Loménie de Brienne, le 1er mai 1789. Cet évènement ne s’étant pas produit depuis l’année 1614.

Les cahiers de doléances de la paroisse de Clérieux et celle de Saint-Bardoux est composée de 242 habitants au total :[14]

« Les récoltes ne consistent qu’en seigle, bled noir, peu de froment comme aussi en peu de légumes et truffes blanches et en châtaignes tout quoi est la nourriture favorite des habitants ; pour la récolte de vin elle n’est pas suffisante et d’ailleurs est de médiocre qualité. Les récoltes, de quelques natures qu’elles soient ne sont suffisantes pour la consommation des habitants qui sont obligés de se rendre à deux lieus à l’environ pour en acheter de l’étranger par le moyen des barques qui viennent de Bourgogne par le Rhône ».

Pendant le printemps et l’été de l’an 1794 les pluies sont très fréquentes. La récolte est de moitié inférieure à celle de l’année 1793. L’hiver 1794/1795 est très rigoureux : le froid et la neige rendent les chemins impraticables et freinent l’acheminement des grains.[15]

Le registre des délibérations de l’administration municipale du canton écrit, à la date 26 prairial de l’an VI (14/06/1798) : « Considérant que le prix modique actuel du bled et l’abondance de la récolte de cette année ne permettent pas aux propriétaires de payer des gages et des salaires au-dessus du taux où ils étaient en 1790 ».[16]

Les foires seront tout de même présentes à Clérieux : la première date est le 1er nivôse et la deuxième date est le 1er floréal de chaque année, suite, le 23 pluviôse an VI (11/02/1798), à la sollicitation de foires.[17]

« Le peuple de 1789 est religieux et fidèle à l’Eglise catholique en immense majorité. Il la veut moins riche, oui ; il veut l’appauvrir, oui ; il veut l’abolition de la mainmorte et autres abus inouïs dont vous trouverez le détail dans M. Champion ; il veut que des richesses colossales qui ont été données au clergé pour servir au bien public, et qui, depuis longtemps, n’y servent plus du tout, soient enlevées à l’Église ». [18]

« L’évêque commendataire de l’Ancien Régime, toujours en procès pour recouvrer ou augmenter ses revenus, absent de son diocèse mais jaloux de son autorité, ‘insouciant du soin de son troupeau’, comme il est noté à propos de l’évêque de Valence. Il n’est donc pas étonnant que les ‘paroissiaux’, c’est-à-dire les curés et vicaires ayant charges d’âmes dans les paroisses, soutiennent vigoureusement les travaux de l’Assemblée Nationale au cours de l’été 1789 ».[19]

Le curé qui est en place à Clérieux est Claude Charignon, né à Charpey (paroisse Saint-Nicolas) * le 15/11/1725. Il exerce dans le dit Clérieux du 01/03/1768 au 28/10/1792. En 1791 il est décidé une seule paroisse pour Clérieux, Chanos, Marsas. Le religieux se retire chez son neveu Charignon le 01/05/1792. Il est remplacé par Jean Antoine Xavier Dumas qui y est encore en l’an IX[20] et qui sera secrétaire de la mairie de Clérieux (2 E 24336 folio 34 du 11 brumaire an X (02/11/1801)).

*source : EGDA ; son père est Antoine et sa mère est Françoise Bellon

Suite au décret du 02 frimaire de l’an II Claude Charignon remet ses lettres de prêtrise ; il touchera en traitement annuel 1000 francs comme secours.[21]

Son vicaire, en 1792, est Pierre Trouiller. Ayant abdiqué sa fonction de prêtrise, il part soldat au bataillon de la Drôme, 2ème ligne à Carouge (2 J 676, AD26).

Lui aussi a remis ses lettres de prêtrise, contre un traitement annuel de 800 francs (L 582, AD26).

Le remplaçant Dumas, curé ‘jureur’ a-t-il été élu ?  « L’élection des curés ne pourra se faire ou être commencée qu’un jour de dimanche, dans la principale église du chef-lieu du district, à l’issue de la messe paroissiale à laquelle tous les électeurs seront tenus d’assister ».[22]

A Saint-Bardoux, paroisse dépendante de celle de Clérieux, la situation se déroule différemment : le curé Augustin Grégoire, âgé de moins de 50 ans, abdique sa fonction et touchera une indemnité de 800 francs annuellement mais le curé Jean-François Jamet, lui, demeure réfractaire aux lois contre l’église (L 582 et 2 J 676, AD26).

Curé en 1781, il est déporté le 25/10/1792 : la cure est supprimée. Jamet se retire à Arras en Ardèche ; en l’an IX il y est encore. On dit de lui ‘très dangereux, sans mœurs’.[23]

Les évêques et les curés sont désormais élus par le peuple et doivent prêter serment à la Constitution civile de l’Etat français.

Voici par exemple le serment, pour se conformer à l’article 25 de la loi du 19 fructidor an V (05/09/1797), du citoyen Jean-André Odoard, curé de Chavannes, habitant actuellement à Mercurol, : « Je jure haine à la royauté et à l’anarchie, attachement et fidélité à la République et à la Constitution de l’an trois ».[24]

L’administration municipale établie ses séances, depuis le premier frimaire an III, dans la maison curiale de la commune de Clérieux. Or cette maison, inhabitée depuis près de trois années, c’est-à-dire depuis l’expulsion du curé est devenue est devenue la ‘proie’ du premier occupant. Elle est dévastée dans son intérieur et son extérieur, ce qui amène l’administration municipale, en l’an VI, à faire établir des devis pour réparer les dégâts – demande renvoyée au directeur de l’enregistrement pour avis le 23 germinal an VII.[25]

Le 21 août 1792, témoin au mariage de son beau-frère Jean Ramat, mon ancêtre ne sait pas signer. [26]

Pour comparaison avec ma branche cognatique, en 1728, Louis Guilhot signe (voir mon article ‘La Chapelle en Vercors, départ de ma branche maternelle).

Pendant la période 1790/1791 le registre civique du canton de Clérieux ne montre pas le nom de mon ancêtre Louis dans la liste des hommes pour l’inscription des citoyens qui ont les conditions pour être électeurs[27] pas plus que durant l’année 1797 :[28] ce qui dénonce sa classe sociale car seuls ceux qui paient des impôts peuvent être inscrits :

Ni en l’an VII (année 1797/1798) et les années antérieures dans le livre des mutations qui contient la liste des acquéreurs.[29]

Le décret du 03 brumaire an IV (24/10/1795) distingue trois sortes d’établissements scolaires : les écoles primaires, les écoles centrales et les écoles spéciales. L’enseignement primaire est payant, mais chaque école dispose de places gratuites pour les indigents. Le nombre des écoles par canton est laissé à la discrétion de l’administration départementales. Le programme est limité à la lecture, l’écriture, le calcul et la morale républicaine. les municipalités nomment les instituteurs dont la compétance est vérifiée par un jury départemental d’instruction.

Le 5 floréal de l’an IV (24/04/1796) l’ouverture d’une école primaire est actée : le presbytère et jardin attenant (NDLR : aux locaux de l’école) serviront au logement d’un instituteur et institutrice[30] ; le 08 floréal de l’an IV un instituteur est nommé.[31]  

Mon ancêtre exerce le métier de garde champêtre du 26 brumaire an V (16/11/1796) au 25 fructidor an 5 (11/09/1797) avec le paiement au trimestre échu soit le 20 vendémiaire an VI (11/10/1797).

Il n’est pas seul à l’avoir exercé : un certain Deleue qui correspondrait au nom de Deleaud (nom existant dans les registres paroissiaux de Clérieux). Leur salaire annuel est de 200 francs chacun.

La signature de Louis lente, grossière ou « en bâton » est de celles qui traduisent plutôt l’aptitude à la lecture seule, et non à l’écriture [32] ; il a dû apprendre à signer entre l’ouverture de l’école et l’attribution de son poste :

Ce poste est attribué de préférence à des militaires qui ont donné des preuves de leur attachement à la Constitution, après examen de leur certificat de vie et de mœurs et ensuite avoir prêté serment.

Il est demandé, en autre, aux gardes champêtres de veiller à ce qu’il ne soit fait aucuns dommages dans les récoltes de toutes espèces et dans les propriétés ; empêchement que les chasseurs tant étrangers que de la commune ne chassent dans les récoltes soit avec des chiens ou sans chiens (…) les chasseurs sont souvent les premiers à dévaster les propriétés et à voler les fruits des branches. Les gardes dresseront procès-verbal.[33]

L’insécurité qui sévit avant 1789 dans les campagnes persiste encore pendant près de dix ans.

Pour preuve un vol de de fer d’au moins de dix livres servant de fermeture à une petite fenêtre, de la détérioration, du vol de bois de coupe.[34]

Louis n’aura pas l’occasion de pouvoir voter, suite à la mise en place du suffrage universel par la Constitution du 22 frimaire de l’an VIII (13/12/1799) ; il décède le 24 floréal an VIII (14/05/1800), où il est indiqué sur l’acte, qu’il est cultivateur.

« Les dix commandemens du vrai républicain[35] :

Français, ton pays défendras, afin de vivre librement.

Tous les tyrans tu poursuivras jusqu’au-delà de l’Indostan.

Les loix, les vertus soutiendras, même s’il le faut de ton sang.

Les perfides dénonceras, sans le moindre ménagement.

Jamais foi tu n’ajouteras à la conversion d’un grand.

Comme un frère, soulageras ton compatriote souffrant.

Lorsque vainqueur tu te verras, sois fier, mais sois compatissant.

Sur les emplois tu veilleras, pour en expulser l’intrigant.

Le dix Août sanctifieras pour l’aimer éternellement.

Le bien des fuyards verseras sur le Sans-Culotte indigent ».

« Français, ton pays défendras » : je me consacrerai dans un futur proche à la rédaction d’articles du domaine militaire, de l’année 1789 aux guerres napoléoniennes.


[1] Page 6, revue numéro 21, origines ardéchoises

[2] 2 E 7830 folio 289, AD26

[3] Travailleur, mariage à Tain le 11/05/1773, 5 Mi 149/R10, vue 232, AD26

[4] Vue 236, 5 Mi 97/R6, AD26

[5] EE 1 (période 1729-1765) archives communales de Clérieux

[6] Si Clérieux m’était conté, BH 1875/15, AD26

[7] Page 34, si Clérieux m’était conté, BH 1875/15, AD26

[8] CC 4 (période 1672-1791), archives communales Clérieux

[9] 30/11/1767, B 2251, AD26

[10] Page 509, regards sur le passé livronnais par Jean-Pierre Bernard, revue drômoise numéro 506 de 12/2002

[11] Page 9 à 11, le 1er janvier 1789 par Arthur Conte

[12] Page 8, Sur le Dauphiné à la veille de la Révolution de 1789, Melle Bernard, cahier n°22, 04/1971 AUED

[13] Extrait de « Petite Histoire de Châtillon en Diois » par Michel Truc 

[14] C 3, 2 MI 158/R1 à R2

[15] L 192, AD26

[16] L 1139, AD26

[17] L 1139, AD26

[18] http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5095

[19] Page 257, tome 86, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26

[20] 2 J 676, AD26

[21] L 582, AD26

[22] https://www.histoire-genealogie.com/Les-citoyens-votent-pour-leurs-cures

[23] Page 94, les prêtres de la Drôme devant la Révolution, BH 408, AD26

[24] 5 complémentaire an V, L 1139, AD26

[25] L 2356, AD26

[26] Vue 304, Mours période 1742-1792, AD26

[27] L 156, AD26

[28] L 2356, AD26

[29]  L 2356, AD26

[30] L 1139, AD26

[31]  L 1139, AD26

[32] L 1140, A26

[33] L 1139, AD26

[34] L 1139, séance du 05, 20 nivôse an IV, Clérieux, AD26

[35] Musée Carnavalet, Paris

2 commentaires sur “Vue première : Balme creusée, descendance créée (première partie)

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  1. Toujours autant de richesses dans vos publications !

    Juste un petit complément concernant le changement de nom du hameau de Saint-Roméane transformé en Serremeannes. Il ne s’agit peut-être pas d’une erreur mais d’un acte délibéré dans cette période révolutionnaire. Ma commune (Saint Hilaire de Brethmas) a ainsi changé de nom en octobre 1794 pour devenir « Brethmas-Avène », pour suivre les recommandations du renoncement à toute religion autre que le Culte de la Raison. Mais cela ne dura qu’un an et l’ancien nom refit surface avec le Directoire !

    Cordialement

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