Contrat de mariage : Le contrat de mariage à Alixan

Dans le département de la Drôme :

Introduction

Les registres paroissiaux ayant disparu dans cette paroisse à l’époque du mariage de notre ancêtre, pour cause de destruction pendant les guerres de Religion, je m’attèle, dans cet article à faire une étude poussée de son lieu de passage à Alixan à partir de son contrat de mariage.

Nous sommes encore sous le règne d’Henri IV puis sous le règne de Louis XIII, né en 1601, décédé en 1643 qui régna de 1610 à 1643.

Mon ancêtre : GIROUD Antoine, affaneur, né vers 1566 à Le Touvet, décédé le 09/02/1623 à Châteauneuf d’Isère, marié le 00/09/1591 à Alixan avec PALHAREY Marguerite.

Le village d’Alixan et son église actuelle

Alixan autour de l’an Mil :

 Page 18, Une histoire d’Alixan en mots et en images, BH 1240/2, AD 26.

« (…) à l’origine, un donjon flanqué sans doute d’une chapelle romane dont il reste la porte d’entrée aux masques ‘valentinois’. Lui succède une église gothique dont le chœur élégant subsiste encore ; flanquée d’une petite chapelle funéraire sans doute du XVe siècle. Les déprédations des guerres de religion amenèrent la reconstruction des voûtes de l’église au début du XVIIe siècle. / Le lieu de culte primitif était situé au prieuré de Coussaud, certainement sur un grand domaine gallo-romain. Les habitations se sont ensuite groupées autour d’une motte féodale vers le Xe siècle qui devient possession des évêques de Valence au XIIe siècle ».[1]

Histoire

Pour approfondir l’histoire religieuse de cette période la lectrice, le lecteur pourra lire :

Page 30, Une histoire d’Alixan en mots et en images, BH 1240/2, AD 26.

http://www.amisduvieilalixan.fr/doc/vincent.pdf‎

Page 6 à page 10, Alixan histoire et tourisme, par Jean Noël Couriol, les amis du vieil Alixan.

2 H 345, AD26.

2 H 226, Saint Martin de Coussaud (1214-1765), AD26.

Prieuré de Saint-Martin de Coussaud : dépendant primitivement de l’abbé de Saint-Félix de Valence, fut uni à l’abbaye de Saint-Ruf, avec la Congrégation de Saint-Félix toute entière, en 1343 (archives Drôme, fonds Saint-Ruf).[2]

Eglise paroissiale de Saint-Didier : l’église paroissiale de Saint-Didier, d’après un acte de 1339, 10 juillet, dépendait du prieur de Coussaud (regestre Dauphinois, n° 30020).

L’église Saint-Didier d’Alixan :

photographie de l’auteur

« Elle n’est que simple chapelle castrale lors de la construction du château, l’église paroissiale étant celle du Prieur de Saint Martin de Coussaud, elle doit au développement du village près du château et à la ruine du prieuré de Coussaud lors des guerres de religions de devenir l’église paroissiale au 17ème siècle. »[3]

« Carrefour de chemins à proximité de Valence et de Romans, le village et son château furent disputés au cours des guerres de religion. Défendu par le capitaine Bologne, Alixan est enlevé par les Protestants en 1561, puis repris en 1569 par les catholiques qui le perdent à nouveau en août 1580. Cette même année une bataille rangée dans la plaine aurait coûté la vie à 60 protestants et à 14 catholiques ; ces derniers entrèrent vainqueurs au village. Le dernier épisode se situe en 1596, lorsque le comte de la Roche et le sieur de Passage ne purent venir à bout de la garnison qui tenait pour la ligue et le duc de Mayenne ».[4]

« En 1591 on assemble aussi autour de Romans des troupes qui demeurèrent dix jours : une partie alla s’établir à Alixan et l’autre à Châteauneuf d’Isère ».[5] 

« Sur un coteau solitaire, gisent les ruines du prieuré de St Martin de Coussaud. Depuis les guerres des protestants, cet établissement n’avait jamais pu se relever ; au siècle dernier, on apercevait une partie des bâtiments claustraux ; l’église était debout aussi, mais sans toiture ».[6]

3 P 3254/0 Section G, Coussaud plan parcellaire en date du 08/06/1811 – AD26.

« Voyage de piété au calvaire de Saint Martin de Coussaud. Il remonterait à la plus haute antiquité. La Révolution de 1793 le détruisit. Mais en 1826, des croix de bois furent plantées, qui ne purent durer qu’une quinzaine d’années. En 1854, arrive le terrible fléau de la peste qui est maitrisé, grâce aux prières à Saint-Martin, et le 11 novembre 1855, le supérieur religieux de N.D. de l’Osier érige un nouveau chemin de croix en fer sur colonnes de pierre qui se compose de 20 stations » (source : archives du diocèse paroisse Alixan)

Contrat de mariage entre Antoine et Marguerite :

2 E 2284 folio 85 le 01/09/1591 : contrat de mariage de GIROUD Antoine avec PALHAREYS Marguerite.

Retranscription du document par : Eric Bourgoin, http://www.bourgoin-genealogie.net 

Mariage de Anthoine Giroud

         du Thouvet sur Grenoble [7] et

       Margueritte Palhareys filhe de feu

       Benoict du mandement [8] d’Alixan [9]

1        L’an mil cinq centz quatre vingtz et unze et le

premier jour du moys de septembre apprès midy

         devant moy notaire soubzsigné et en presence des tesmoingz

         soubznommés personnellement constitués Anthoine Giroud affaneur [10]

5       du Thouvet sur Grenoble habitant au mandement

         d’Alixan d’une part Et Margueritte Palhareys filhe

         de feu Benoict dudict mandement d’Alixan procedant

         de l’advis conseil et licence de Jehanne Bonnardelle

         sa mere et Gabrielle et Catherine Palhareys ses

10      seurs d’aultre part Lesquelle partyes de leurs bons

         grez ont promis et juré soy prendre et espouzer l’ung

         l’aultre en vray et legittime maryage Dieu ainsy

         le permettant et qu’à cest effaict elles se presenteront

         l’ung d’iceulx à la seulle et sinple requisition de

15      l’aultre et au contraire dans l’esglise dudict Alixan

         pour y recepvoir benediction et quelles n’ont faict etc.

         et pource que de toutte antienneté etc. à ceste

         cause establye en personne ladicte Jehanne Bonnardelle

         mere de ladicte future espouse laquelle de son gré

20     a constitué en dote et verchere [11] à ladicte Margueritte

         sa filhe et pour elle audict Anthoine Giroud futur

         espoux scavoir quatre escutz sol [12] et deux linceulx

         bons une couverte bonne et recepvable et une

         oulle [13] de fert le tout payables le jour des

25     nobces Et oultre ce en amelioration de laquelle

         dote establyes lesdictes Gabrielle et Catherine Palhareys

         seurs de ladicte future espouse lesquelles ont donné

         et donnent à ladicte Marguerite future espouse leur

         seur scavoir la chacune d’elles ung escu sol

30     payables aussy le jour des nobces Plus a

         Fin page 1   

         esté convenu que ladicte future espouse sera abilhée

         le jour de la celebration de cestuy leur mariage

         d’une robe nuptialle sellon son estat et qualité

         aux despens dudict Anthoine Giroud Et pour le

35     singulier plaisir que lesdictes partyes ont dict prendre

         en cestuy leur mariage se sont donnés et

         donnent reciprocquement par donnation pure et

         irrevocable faicte entre les vivants et accause

         de nobces et en cas de survye scavoir ledict

40     Anthoine Giroud à ladicte Margueritte Palhareys dix

         escutz et ladicte Margueritte audict Giroud cinq escutz

         sol desquelles sommes lesdictes partyes pourront faire

         à tous leurs plaisirs et vollontés Et tant à la

         vye qu’à la mort Et en cas de restitution

45     advenant que Dieu ne veulhe a promis ledict

         Giroud rendre et restituer ladicte dote et verchere

         et melioration d’icelle à ceulx à qui du droict

         appartiendra à la forme du droict et lesdictes

         donnations de survye payables par les hoirs

50     du premier mourant au survivant d’eulx deulx

         dans ung an revolu apprès le premier decedant

         Et ainsy l’ont promis et juré lesdictes partyes

         respectivement et à ce faire obligé tous leurs biens

         aux cours du balliage de St Marcellin

55     Chabeul Vallence Alixan et à la chacune d’elles avec

         les renonciations et clauses opportunes Faict audict Alixan

         dans la mayson coabitation de ladicte Jehanne

         Bonnardelle vers les Pillaudz de Laurens

         Ballisz es presences de Bernardin Giroud Anthoine

60     Dalixan Claude Charvet dudict lieu du Touvet

         et Guiffroy Poullet du mandement de La Buissiere

         tesmoingz requiz qui n’ont sceu signer ne

         les partyes qui ont dict ne le scavoir faire

         et moy notaire recepvant soubsigné.

[Ainsi signé : Guercin notaire d’Alixan.]

Au moment de son mariage Antoine habite Alixan (noté sur le fascicule des cm de cette paroisse, relevé par l’association Egda).

En présence de Bernardin GIROUD, Antoine RENEJAN, Jehan EYNARD habitants du mandement d’Alixan, Claude CHAUVET dudit lieu du Touvet et Guiffrey POULLET du mandement de la Buissière tesmoins requis.

Mariage de Antoine GIROUD avec Marguerite PALHAREYS fille de feu Benoît du mandement d’Alixan et fille de Jehanne BONNARDELLE ; les sœurs de Marguerite sont Gabrielle et Catherine. Antoine habite le mandement d’Alixan. Pas de trace, faute de registres paroissiaux, d’actes concernant les sœurs de Marguerite, ainsi que du décès de leur mère Jehanne dans toutes les paroisses drômoises.

« Amy lecteur, je (te) prie ne te fascher si depuis le 14 octobre 1590 tous les baptizers non testés mis en se livre, ensanble les mariages (et) mortalages, c’est que le jour second de Pasques, en baptizant un enfant, mon patoulhard me fut pris sur le banc qui est à la chapelle de M. de La Chasserie, le 15 avril 1591. Ce jour-là il y avoyt force gendarmes (à) Alixan ; ne sçay si cella fut faict par eux ou par ceux du lieu ou par malice, (ce) qui a esté cause que, pour obeir au Roy (et) à nous pasteurs, j’ay pris la peine de demander aux notables les naissances de leurs enfans ». [14]

On comprend qu’il s’agit de son brouillon, terme très imagé dérivé du verbe patouiller : ‘patauger dans l’eau ou dans la boue’. Relevé par Egda, revue Racines Drômoises, numéro 120, deuxième trimestre 2017.

De même : « Il y a au folio 71 des excuses du curé en ces termes : « amy lecteur de l’eglise et toutes les recognoissances et documens de la cure et les mirent dans le four avec que le boys qui bruloit, et l’an 1567, le beau jour de la Tous saint, fut le premier qui mit le feu à l’esglise de Saint Fransoys aux Pères Cordeliers de Valence. Dieu luy face la grace d’en fere penitence ».[15]

« Le 21 octobre 1563, le curé de la paroisse, frère Bachasson, cordelier de Romans, embrasse la doctrine de Luther, et sur la place publique, brûle tous les livres religieux de la paroisse ».[16]

Ndlr : Concernant l’action de cette année 1563 nous pouvons avancer que l’évènement se situe à l’église du village parce que frère Bachasson fait partie de l’ordre franciscain appelé aussi cordelier alors qu’au prieuré de Saint Martin de Coussaud l’ordre religieux est celui de Saint Ruf.

Ceci pourrait expliquer que je n’ai pas trouvé trace d’actes concernant les témoins au contrat de mariage, ainsi que de la branche de Etienne Giroud implantée à Alixan.

Les témoins au contrat de mariage

J’ai effectué cette démarche afin de rechercher un indice de la date d’arrivée dans la Drôme de notre aïeul Antoine.

J’ai recherché si Claude CHAUVET ou CHARVET était décédé dans la paroisse d’Alixan ; je n’ai trouvé aucune trace dans les actes de sépulture – 234 J 874 (période 1553-1799).

J’ai procédé de la même manière pour Laurens BALLISZ sans trouver trace, dans les relevés des contrats de mariage, de cette personne234 J 162 (période 1582-1803).

Contrat de mariage entre GIROUD Bernardin, dit Bourne, laboureur du mandement de Montélier et GAUTIER Philippe, le 23/12/1586 à Alixan chez Maitre Guercin. Témoins : noble Jean Louis de Sassenage, honnête Gérantin Vignard, François Ribel, Claude Miribel, Claude Nicolas, Claude Coullard et Mathieu Odéard – 2 E 2281 folio 402, 234 J 162.

Je n’ai pas trouvé trace de la naissance, ni du décès de GIROUD Bernardin dans la paroisse de Montélier, d’Alixan et de Châteauneuf d’Isère – respectivement 234 J 413 (1607-1792) AD 26, 234 J 874 AD26 (1553-1799) et 234 J 883 AD26 (1627-1792). Je prends note qu’il manque les années 1555-1567, 1585-1586, 1590-1591, 1593, 1596, 1598, 1611-1618 dans les registres d’Alixan. 

Le 07/03/1592 il est en location ; il doit 52 écus d’or à la fille pupille d’Antoine Miribel, 2 E 2284 folio 20.

Il achète de la vigne et une maison au terroir Plana à Alixan (en 1592) – 2 E 2284 folio 210 ;

Le 07/05/1601 il habite le terroir de Mirabaux à Saint Marcel les Valence – 2 E 2285 folio 308.

Contrat de mariage entre GIROUD Antoine dit Bourne, et VIDAL Jamette, le 08/04/1590 à Alixan chez Maitre Guercin. Témoins : Pierre Giroud (de Saint Paul), Pierre Berlhat, François Bouche, Jaussaud (du dit Alixan) 2 E 2283 folio 486, 234 J 162.

Contrat de mariage entre POULET Juffrey (fils de Henry, la Buissière, diocèse de Grenoble) et CROSILHAC Péronette (fille de Noël, d’Annecy, Savoie) le 10/10/1596 à Alixan chez Maitre Odéard M. Témoins : de Fonteney Vincent, Chastaing Pierre, laboureur à Alixan, Crozel Henry, fils de Jacques, Etienne Gontard d’Alixan- 2 E 15387 folio 71, 234 J 162.

Contrat de mariage entre EYNARD Jean (fils de Reymond et de BRETTE Anne, du mandement d’Alixan) et CHALHIARAT Claude, le 25/02/1613 chez Maitre Odéard M. Témoins : Sercourt dit Parpaillon, Claude Mounier de Granges, Claude Giraud, Guillaume Romieux d’Alixan, Claude Vinson, Antoine Chomel, Claude Oboussier, Antoine Brette– 2 E 15391 folio 146, 234 J 162.

Explications possibles expliquant l’origine géographique de ces personnes 

Peut-être puis-je émettre l’hypothèse qu’il en est de même pour le village d’Alixan situé à 10 km de Valence ?

« Les Valentinois des années 1450 étaient pour la plupart des immigrés venus du Royaume comme de l’Empire, et parfois de fort loin ».[17]

« Le comte de Savoie avait déjà songé à repeupler « ses » terres valentinoises pour les rendre profitables, en y installant des familles de colons savoyards, qui y firent souche. (…) Rappelons que l’Eglise, comme la Savoie avaient des prétentions sur les comtés de Valentinois et Diois depuis la mort en 1422 de Louis II de Poitiers ».[18]

« En 1447, on compte à Upie « 16 chefs de famille solvables et 34 misérables, 2 nobles et 2 ecclésiastiques ». Le sol de peu de valeur y est cultivé par des étrangers, venus de la Savoie pour la plupart, qui ne peuvent acheter le bétail agricole nécessaire et de plus sont chargés de dettes ».[19]

« Certains contrats de mariage sont passés devant notaire. Nous connaissons ainsi 18 unions pour la période 1419-1490 avec des Alixanais-Alixanaises. Les conjoints sont originaires de Chabeuil, Saint Jean en Royans, Hostun, Romans, Die, Saint Didier, Rochefort-Sanson, Marches, Chatuzange, la Motte-Chalançon, Saint Just en Royans et du duché de Savoie (sans plus de précision) ».[20]

La dot constituée par Jehanne (la mère)

Verchère : terre attenant à une ferme puis fond de terre légué ou assigné à une femme ;

4 écus sols ;

2 linceuls = deux draps ;

Une marmite en fer ;

Le tout payable le jour des noces plus les deux sœurs donnent chacune 1 écu sol payable le jour des noces ;

Antoine lègue 10 écus sols en cas de décès et Marguerite lègue 5 écus sols en cas de décès ;

Un écu sol, extrait de Google images.

« L’escu sol ne valoit que trente-six sols, les chapeaux quatre sols, les souliers à hommes sept et huit sols, la journée de l’homme deux sols, le chapon deux sols. La disnee à l’homme à cheval, aux plus fameuses hostelleries, ne coustoit que quatre et cinq sols, la nuictée sept sols ».[21]

Lieu d’habitation des parents de Marguerite 

Dans le texte du contrat de mariage il est noté : ‘Pillaudz’ et sur la carte suivante je lis ‘Pilots’ ; j’émets l’hypothèse qu’il s’agit du même endroit.

Page 37, Une histoire d’Alixan mots et en images, BH 1240/2, AD 26

« Pilauds (les), h.et quart. Commune d’Alixan – les Pilos (pl. cad.) – Page 360, Dictionnaire topographique du département de la Drôme : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd, sous les auspices de la Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, par J. Brun-Durand… ; publ. par ordre du ministre de l’Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des t. 1891 ».

3 P 3254/1 – tableau d’assemblage – plan parcellaire (08/06/1811) AD26.

La différence de patois

A sa venue à Alixan Antoine parle le patois du Grésivaudan ou du Graisivaudan tel l’utilisation de « Anke (aujourd’hui), Prin la barota pe seyi d’erba (prends la brouette pour aller faucher de l’herbe), Yé a no (hier au soir) ou Te vè pa mod pe ke la frè (tu ne vas pas partir par ce froid) »[22].

La famille de sa promise parle le nord provençal septentrional :

Page 34 livre d’Alain Sauger intitulé La Drôme – les drômois et leur département (1790-1990).

L’adaptation d’Antoine a son nouveau parlé a -t-il donné accès à Mathieu, son fils né vers 1592, de suivre un possible enseignement ? :

« (…) Depuis 1576 douze enfants pauvres, choisis par les consuls, sont admis gratuitement à l’école d’Alixan ; les élèves qui lisent et écrivent donnent de 3 à 5 sols par mois en 1603. Pour ces écoliers supplémentaires, le précepteur reçoit 6 setiers de blé et 6 sommées de bon vin. Il faudra toutefois attendre 1747 pour que la femme du maître Armingaud soit chargée d’instruire les filles ».[23]

« Maitre Pierre Moysson, habitait le village d’Alixan, où peut-être il était né, lorsque le 25 septembre 1603 les consuls de Valence firent un traité avec lui, appelé alors une conduite, par lequel il s’engageait moyennant des gages annuels de cinq cents livres à régenter les enfants au collège de la ville en qualité d’abécédaire, c’est-à-dire à enseigner la lecture et les premiers principes de la grammaire. Il est tenu de désigner un autre régent destiné à le seconder.

Tous deux seront exempts des capages* et la ville leur fournira un logement dans le collège. De part et d’autre l’engagement est pris pour trois ans ».[24]

*Ndlr : le fait d’enrober des cigares – http://www.universalis.fr/dictionnaire/capage

Conclusion :

Pas de sauvegarde du testament d’Antoine et de Marguerite, l’intervalle des relevés des documents Alixan, période 1629/1729, 234 J 61, n’est pas en lien avec les dates des décès de nos aïeuls.

Je retiens, par des actes passés devant notaire, un seul enfant identifié Mathieu, né vers 1592 supposé à Alixan de ce couple Antoine/Marguerite,

Mes recherches effectuées dans la paroisse de Saint-Marcel-lès-Valence* n’ont pas été fructueuses quant à notre nom de famille : le nom « Giraud » n’est pas une transcription de « Giroud », ayant étudié le testament d’un Giraud Pierre dont le père est Giraud Antoine marié à une Jourdan– 2 E 2304 folio 241 du 03/11/1635, AD26

Ndlr : * par loi du 1er juillet 1850, la commune de Saint-Marcel-lès-Valence est érigée à partir de territoires distraits des communes d’Alixan, nous informent les archives départementales.

Pour aller plus loin dans les lectures 

Bibliographie des patois de la Drôme, page 389 par Jules Saint-Rémy, tome 13, 1879, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26.


[1] Page 468, Volume 84 – année 1984-1985, par la rédaction de la revue, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme.

[2] Liste des abbayes, chapitres, prieurés, églises de l’ordre de Saint-Ruf par Albert Carrier de Belleuse, Volume 64 page 267, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme.

[3] Page 6, visite du centre historique du village d’Alixan, amis du vieil Alixan, mars 2012, document PDF.

[4] Page 4, numéro 106, revue Racines Drômoises, études généalogiques Drôme Association.

[5] Les annales de la ville de Romans par le Dr Ulysse Chevalier page 165, tome 10 de la société d’archéologie et de statistique de la Drôme.

[6] Page 11 à page 44, Alixan par l’abbé Vincent, année 1854, BH 233/8, AD26.

[7] Le Touvet : paroisse de l’ancienne province du Dauphiné ; aujourd’hui commune du département de l’Isère, arrondissement de Grenoble, chef-lieu du canton du Touvet.

[8] Mandement : circonscription territoriale qui groupait, dans les Alpes du Dauphiné, plusieurs paroisses ayant des alpages et des forêts en commun.

[9] Alixan : paroisse de l’ancienne province du Dauphiné ; aujourd’hui commune du département de la Drôme, arrondissement de Valence, canton de Bourg-de-Péage.

[10] Affaneur : manouvrier travaillant à la journée.

[11] Verchere (ou encore « verchiere » : à l’origine terre attenant à une ferme, puis fonds de terre légué ou assigné à une femme.

[12] Écu sol (ou écu au soleil) : monnaie en or créée en 1475 par Louis XI. Il y eut un « écu sol » spécifique pour le Dauphiné.

[13] Oulle : marmite.

[14] E. 8116, Alixan, GG 1, folio 71, AD 26.

[15] Page 334, E 8116 (1553-1627), AD26.

[16] Page 4, essai historique sur le village d’Alixan, du royaume de Provence Viennois à la révolution par Pierre Alixant, 1980, D 15264, médiathèque de Valence.

[17] Page 3, PDF numéro 038-06.1976.1, année 1976 Francis Mayaud, marchand de Valence vers 1450 vers 1530 par J. Roussiaud, Association universitaire d’étude drômoise.

[18] Les possessions des Poitiers, comte de Valentinois sur la rive droite du Rhône, page 1188 et page 1190, par Denys Faure, le petit Collines illustré numéro 20 de décembre 2016.

[19] Page 564 à page 565, Upie, la Drôme insolite de Pierre Palengat. 

[20] Page 29, Une histoire d’Alixan en mots et en images, BH 1240/2, AD 26.

[21] Page 123 et page 124, les recherches et antiquités de la Province de Neustrie, à présent duché de Normandie par Charles de Bourgueville ou appelé Monsieur de Bras, rédigé en 1588.

[22] Dictionnaire du patois parlé en Grésivaudan de Gustave Grambin, dit ‘Lo Gueusto’, le Fragnier 38190 Crolles- 2 J 1039 AD38.

[23] Page 6 à page 10, Alixan histoire et tourisme, par Jean Noël Couriol, les amis du vieil Alixan.

[24] AD26 E, supplément, minutes de Neyremand notaire à Valence – Page 289 à page 290, volume 16 « Pierre Moysson » par A. G., Société d’archéologie et de statistique de la Drôme.

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