Origine géographique : Cheval de la Drôme des collines

« En 1480, dans la Drôme des Collines, il y a deux petits villages, l’un nommé, Motte Castagnier, plus connu maintenant sous le nom de Saint Andéol et l’autre Claveyson, ou vivaient plusieurs grandes familles dont le nom a prospéré dans le temps par une très nombreuse descendance ».[1]

Les noms de familles en question sont les ‘Tivolle’ (Thivolle), les ‘Rebastet’ (Rebatet), les ‘Bergognon’ (Bourguignon) et les ‘Cheval’. La lignée Tivolle avec leur ancêtre Jacmatus a été le sujet d’un article de ma part. Aujourd’hui ma rédaction se consacre à celle des ‘Cheval’.

« Le premier du nom de Cheval que j’ai trouvé se trouve dans un terrier des années 1412/1450*; il a une terre à Bathernay et il s’appelle Stephanus (Etienne) ; je ne sais rien de plus sur lui ; il est peut-être et même sûrement l’ancêtre d’une ou des familles Cheval de Saint Andéol.

Suivant la coutume du temps le nom se transmettait de père en fils, de grand-père à petit-fils et on retrouve le nom de Stéphanus à Saint Andéol dans la descendance de Colin Cheval.

Les terres de Saint Andéol et Claveyson appartenant aux seigneurs de Beaucroissant, la solution est peut-être aux archives de Grenoble.

A Bren en l’an 1520, on trouve un Franscico Cheval, là aussi pas d’autres renseignements ; il a sûrement un lien avec les Cheval de Saint Andéol, lequel ?

* série J aux AD26

Reconnaissance de Stephanus Chevalie [2] :

Porté dans des régions assez variées, c’est dans la Drôme que le nom est le plus répandu. On le trouve aussi dans le Nord et le Morbihan. Comme pour tous les noms d’animaux, le surnom est difficile à interpréter avec certitude : le possesseur d’un cheval (métonymie) ou celui qui, pour une raison ou une autre, ressemble à un cheval (métaphore).[3]

Les ‘Cheval’ sont éclatés en plusieurs branches : celle de Pierre Cheval, celle dite de Marnas, celle dite Cheval, celle dite Béraud, celle dit Maret, celle dite Morand et celle dite François Cheval (ancêtre du nom de Ferdinand Cheval le facteur bien connu). La mienne est celle de Pierre Cheval :

Colin Cheval (mon Sosa 45568)

Etienne Cheval (mon Sosa 22784)

Né vers 1480, décédé vers 1550

Pierre Cheval (mon Sosa 11392)

décédé avant 1554, laboureur

Marié en 1515 avec Guilherme Challiaud, décédée entre 1551 et 1583. Le couple a 7 enfants : Catherine, Jean, Jeanne, Etienne, Guillaume, Claude (dit Beraud) et Clauda.

Claude Cheval  ‘dit Beraud’ (mon Sosa 5696)

Né en 1520, décédé en 1598 à Bren

Marié vers 1550 avec nom non connu. Le couple a 3 enfants : Pierre (dit Beraud), Antoine et Françoise (dit Beraud)

Prodhome Antoine Cheval (mon Sosa 2848)

Né en 1555, décédé après le 31/12/1581 et avant le 12/12/1595

Marié en 1575 avec Françoise Sozet, décédée après 1599. 

Jean le Jeune Cheval dit ‘Bizet’ (mon Sosa 1424)

Né en 1569, décédé entre 1644 et 1646

Marié le 20/03/1594 à Claveyson avec Florenda (Florentine) Carrier, née vers 1578 à Claveyson. Le couple a 6 enfants : Jean (dit Mottin), Charles, Antoine (dit Bizet), Jean (dit Nome), Marguerite et Louis.

Antoine Cheval dit ‘Bizet’ (mon Sosa 712)

Décédé après le 16/04/1669

Marié en 1635 avec Mathiène Pallier, décédée avant 1663.

Mathieu Cheval (mon Sosa 356)

Né vers 1650 à Bren, décédé le 02/09/1712 à Bren

Testament 2 E 9660 folio 2045 du 28/11/1676, laboureur

Marié avant 1672 à Claveyson avec Clémence Martin, née en 1653 à Claveyson, décédée le 30/11/1703 à Bren. Le couple a 10 enfants : Antoine, Jeanne, Louise, Claude, Antoine, Barthélémy, Jacques, Louise, Jean, Reymond.

Barthélémy Cheval (mon Sosa 178)

Né le 14/05/1682 à Bren, décédé de mort subite le 26/01/1751 à Bren, laboureur

Testament 2 E 9671 folio 3004 du 20/04/1710 à Claveyson

Marié le 01/09/1705 à Saint-Bonnet de Galaure avec Marguerite Doyat, née le 03/02/1682 à Saint-Bonnet de Galaure, décédée le 09/08/1752 à Bren. Le couple a 5 enfants : Marguerite, Marie, Barthélémy, Claudine, Jeanne. Le 20/04/1710, Barthélémy Cheval, laboureur de Bren, fils de Mathieu (hu) laboureur, détenu de maladie, fait une donation entre vif en faveur de Marguerite âgée de 12 ans, la somme de 150 livres sa fille, à Marguerite Doyat sa femme la somme de 150 livres.

Claudine (Clauda sur son acte de baptême) Cheval (mon Sosa 89)

Née le 10/04/1721 à Bren, décédée le 23/07/1793 à Marsaz, son mari travailleur

Testament 2 E 28904 folio 59 du 22/04/1769 à Saint-Vallier

Mariée le 19/01/1745 à Bren ave Pierre Ochier, né le 14/04/713 à St Barthélémy de Vals dont le décès n’est pas connu.

Si j’aborde l’histoire de France au temps de vie de Stephanus nous sommes sous le règne de Louis XI :

« L’administration provinciale au temps de Louis XI est encore mal connue. Le roi ne parvint guère, ce semble, malgré ses menaces et ses destitutions, à tenir en main les officiers qui, loin de lui, gouvernaient, jugeaient et levaient les impôts. Les ‘povres subjectz’ se plaignaient d’être exploités sans merci ».[4]

Ensuite, sous le règne de François 1er :

« La fin du XVe siècle et la première moitié du XVIe siècle, malgré les guerres et les abus financiers du gouvernement, furent un temps de prospérité pour le pays. Sauf aux frontières, vers la Picardie, la Champagne et la Provence, les hostilités se passèrent en dehors de la France ».[5]

Les ‘Cheval’, est une famille de condition très aisée, possesseuse de nombreuses terres depuis de très longues années transmises par héritage à Saint-Andéol et Claveyson. Des exemples que je relève du travail de Roger Colin [6]:

« Le 17/09/1582, Claude Cheval dit Béraud, a reçu un carnet d’arrentements contenant 25 feuillets ; fait dans la boutique de Mathieu Baraton maréchal de St Bonnet de Galaure, en présence de Sébastien Duret ». « Le 01/05/1596, Jean Cheval le Vieux fils d’Antoine, du lieu de Bren confesse avoir reçu de Jean Chataing, fils de feu Claude dudit lieu, la somme de 60 écus ; fait en présence de Guillaume Soleriat, Claude Guibert, Thomas Guignon ».

« Quittance du 14/01/1645 : Marie Faure veuve de Jean Cheval Motin de Bren, assistée de Pierre Faure son frère, confesse avoir reçu de Jean Cheval le plus jeune dit Nommé son beau-frère, la somme de 76 livres 10 sols, pour l’acquisition des biens de son frère.

« Le 06/03/1655, Charles Cheval Maret, du lieu de St Andéol, détenue de maladie, donne et lègue à messire Pierre la somme de 200 livres, à Claude la somme de 200 livres au cas où il revienne de la guerre, à Benoît (hu) ; il révoque le lègue fait précédemment à Pierre Muret prêtre ; fait en présence de Benoit Cottonay, Pierre Thomas, fils de Jean, Aymar Cheval, Barthélémy Gentil, Jean Verlliet de Bren, Jean Royane ».

Mon ancêtre Claudine ou Clauda, à l’âge de 48 ans, teste en faveur de ses enfants alors qu’elle est mariée et vit à Saint-Barthélémy de Vals.[7] Claudine ne sait pas signer. Son décès est acté le 22 juillet 1793 à Marsaz.

En 1642 la famille Cheval ne fait pas encore partie des propriétaires du village de Bren ? [8] pourtant Mathieu (mon Sosa 356) nait à Bren vers 1650 :

Le 03/05/1710 à Bren sa fille Clauda fait établir l’inventaire[9] des biens du couple, après le décès de son époux Nicolas Perrossier, journalier ; en voici un petit extrait :

« Un coffre de bois noyer fermant aclef presque neuf que ladite veuve Cheval a dit estre le mesme qu’elle se constitua dans son contract de mariage ».

Il ne reste qu’une poule les autres ayant été employées pour le service du défunt pendant sa maladie.

Il y a tant de cousins et cousines Cheval qui portent le même prénom que peut-être les prêtres, avant de célébrer les baptêmes et les mariages et d’enregistrer les décès du nom ‘Cheval’ sollicitent les actes de naissance des dits Cheval afin d’être en mesure d’identifier lequel des Cheval il s’agit ?

A Bren, comme certainement à Saint-Andéol et Claveyson, le curé étudie les alliances par rapport à la consanguinité ; une représentation généalogique précède ce texte dans les registres paroissiaux [10]:

J’apprends sur l’acte de décès de Barthélémy Cheval (mon Sosa 178) que celui-ci est enterré dans l’église de Bren le 28 janvier 1751. Mathieu Cheval, le père de Barthélémy habite le lieu de Bren en 1676.[11]

« Depuis le Moyen âge, dans un contexte d’ignorance et de superstition, l’âme d’un corps placé dans l’église était supposée aller plus vite et plus près de dieu au paradis ; ceci moyennant finance, les places les plus proches du chœur étant les plus chères ; les familles achetaient un caveau à tel emplacement ; leurs enfants et descendants, dans leur testament, « élisaient leur sépulture dans telle tombe où sont enterrés leurs prédécesseurs », parfois en précisant l’emplacement à l’intérieur de l’église par exemple « à côté de la chapelle Ste Catherine » (trouvé dans un testament) ».[12]

A Bren en l’année 1789 :

« Les récoltes qui s’y perçoivent sont seigle, bled noir et quelques légumes ; tout quoi sert à la nourriture des habitants, n’y ayant pour ainsi parler presque point de bled froment. A l’égard de la récolte de vin, elle est de petite qualité et tout au plus suffisante pour la consommation. Dns les temps de disette, les habitants sont obligés de se rendre, soit en la ville de Romans, soit en celle de St-Vallier pour y acheter leurs grains nécessaires ; mais les chemins pour y aboutir sont des plus inaccessibles, n’étant que sable, montées, descentes, combes affreuses et précipices ».[13]

Cette lignée Cheval perdure pourtant dans ce lieu : de génération en génération par les transmissions de la terre de fils en fils : Barthélémy Cheval (mon Sosa 178) marié à Marguerite Doyat ; leurs fils : Barthélémy marié à Marie Cheval ; le petit fils : Barthélémy marié à Marie Valernaud ; l’arrière-petit-fils : Jean Barthélémy, décédé en 1840 marié à Rose Sylvestre ; L’arrière arrière- petit-fils : : Barthélémy, né en 1806, décédé le 19/10/1871 au quartier la Plaine[14] marié à Marie Chapelle.

J’identifie le numéro de la parcelle de la maison de Barthélémy Cheval, parcelle nommée à la date du 13 décembre 1834 [15] :

Je situe sur le cadastre le lieu de vie de ma branche Cheval [16]:

Au XXème siècle Les ‘Cheval’ sont toujours présents à Bren ; cependant je ne sais pas si la naissance que je relève en l’année 1944 fait partie de la descendance de Barthélémy.

« A partir d’un fichier Gedcom, en définissant deux individus, l’un comme point de départ, l’autre comme point d’arrivée (par exemple vous-même et votre arrière-grand-père), l’intelligence artificielle écrira un récit généalogique basé sur les dates, les lieux et les métiers issus de vos recherches. Ce récit sera étoffé des recherches approfondies faites par l’IA, pour donner du corps à la narration tant sur le plan local ou social, qu’historique ».

Source : https://www.rfgenealogie.com/infos/les-outils-genealogiques-gratuits-de-quentin-beaume

Vite, vite que je poursuive l’écriture avant d’être doublé par une machine….


[1] Berceau de la famille Cheval, de leur origine 1480 jusqu’en 1900, par Roger Colin, fascicule B1/67 de la bibliothèque Egda

[2] Berceau de la famille Cheval, de leur origine 1480 jusqu’en 1900, par Roger Colin, fascicule B1/67 de la bibliothèque Egda

[3] http://www.geneanet.org/nom-de-famille/cheval

[4] Page 404, histoire de France illustrée, tome IV, deuxième partie par E. Lavisse

[5] Page 263, histoire de France illustrée, tome V, première partie par E. Lavisse

[6] Fascicule B1/67 de la bibliothèque Egda

[7] 2 E 28904 folio 59 du 22/04/1769, AD26

[8] Vue 2438, série E, AD26 

[9] 2 E 9671 folio 3004, AD26

[10] Bren, vue 86, période 1675/1740, AD26

[11] Testament 2 E 9660 folio 2045 du 28/11/1676, AD26

[12] CSGGF, Chantal Cosnay, généalogiste professionnelle à Aix en Provence

[13] Page 88, la Drôme insolite par Pierre Palengat

[14] Vue 416, 2 Mi 730/R1, AD26

[15] Vue 41, 3 P 423, AD26

[16] 3 P 3312/2, section A1 la Plaine, Bren, AD26

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