Ma tante Fernande Giroud se marie avec Paul Julien Cantin le 26/10/1929 à Clérieux :

Photographie personnelle
Les personnes présentes sur la photographie :
André Giroud (mon Sosa 2) :

Ferdinand Giroud (mon Sosa 4) et Justine Guillermet (mon Sosa 5) :

Ma tante Marthe (qui deviendra religieuse) :

Mon oncle Ferdinand :

Parce que mon père m’en avait parlé je recherche à Beauvallon la trace du couple Fernande/Paul Julien. Je les retrouve en 1931 au numéro 7 dans le village, ma tante est cafetière patronne et son mari est forgeron. [1]
Une photographie du début du XXe siècle montre la raison du métier de mon oncle :

https://www.lempreinte.valenceromansagglo.fr/beauvallon-station,B263626101_CP182.htm
Dans cette commune existe un haras de chevaux qui fournit du travail à mon oncle : [2]

« L’acquéreur Adolphe Essartial négociant à Valence s’intéresse surtout au domaine dans lequel son fils Paul élève des chevaux de course. En 1935, Samuel Bessy met le château aux enchères, c’est le centre hospitalier de Valence qui l’achète ». [3]
https://remonterletemps.ign.fr/comparer (carte IGN) :

Sur un des panneaux explicatifs dans la commune de Beauvallon, le château avant l’année 1955 :

En 1936 au numéro 2 : [4]

Cadastre de l’année 1935, 2058 W1274, AD26 :

Paul Julien a appris le métier de maréchal-ferrant avec son père lui-même exerçant cette activité.[5]
Entre son départ du domicile familial et son mariage Paul Julien travaille au PLM où il est chauffeur.
Je n’ai aucune information m’indiquant si ma tante avait été formé pour travailler dans le commerce.
L’emploi de ‘cafetière’ demande à être conforme à la législation. Le Préfet de la Drôme émet un arrêté le 21/10/1933 obligeant les débits de boisson d’être à une certaine distance à vol d’oiseaux des écoles, des églises etc. [6]
A Beauvallon, en 1936, la distance entre le café de ma famille et l’église, l’école (qui deviendra plus tard la mairie) est supérieure à 50 mètres pour la population comprise entre 300 et 4000 habitants (source : recensement année 1936 pour la population de 1931 égale 308 personnes).
Je n’ai trouvé aucune plainte, aucun procès-verbal liés au métier de ‘cafetière’ à Beauvallon pour la période qui m’intéresse (4 M 1816, AD26) contrairement à des évènements vers l’année 1916 (4 M 1815, AD26).

En 1913, déjà, la préfecture de la Drôme demande aux maires s’ils ont pris un arrêté en lien avec les distances à observer entre les édifices et les débits de boisson, conformément à l’article 9 de la loi du 17 juillet 1880.
La réponse de la municipalité au questionnaire : [7]

Pour conclure sur ce village :
« Pour une population de 400 habitants en 1851, il existait deux cafés distants de cinquante mètres et, comme dans de nombreux villages, la clientèle se partageait en deux clans :
Les catholiques au café Baumgartner *; les anticléricaux et les protestants au café Merle, en face de la mairie et les soirs d’élection, en fonction du vainqueur, l’ambiance était chaude dans l’un ou autre ».[8]
*NDLR : le café que nous voyons derrière la charrette sur la photographie de la page numéro 2.
En 1946 je retrouve mon oncle Paul Julien et mon père André à Valence au coin de la rue Montplaisir (cliché familial) :

Mon oncle et ma tante exerceront le métier de ‘cafetier/cafetière’ et de buralistes jusqu’à leur retraite.
Ils se retireront à Clérieux au quartier des Chirouzes.
Cela fait plus d’une année que je rédige des articles en lien avec ma famille proche et lointaine dans le temps.
A travers cet exercice je cherche à cultiver la mémoire de mes anciens, rattacher leur vécu à l’histoire locale ou nationale.
Ma prochaine étape : écrire l’histoire de ma lignée agnatique du XVIe siècle au XXe siècle.
[1] Recensement année 1931, vue 2, AD26
[2] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k51511201/f2.item
[3] http://static.apidae-tourisme.com/filestore/objets-touristiques/documents/93/61/7945565.pdf
[4] Recensement année 1936, vue 2, AD26
[5] Recensement année 1926 Gilhoc (vue 15), AD07
[6] 1 M 746, AD26
[7] 4 M 1815, AD26
[8] Page 10, les Pomarel et Baumgartner, par Josette Cador, revue Racines Drômoises, numéro 116, 2ème trimestre 2016.
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