Waouh : Clérieu, la lignée Bossan avant la venue de mon ancêtre Louis Giroud, deuxième partie

Dans le département de la Drôme :

Dans la première partie de mon récit je cite le notaire Dupoisle en lien avec des actes concernant mes aïeuls. 

« En parcourant les vieilles rues tortueuses, on remarque plusieurs anciennes habitations, parmi lesquelles la grande maison, ayant appartenu, avant la Révolution, à la famille de Tardivon, qui sans doute la tenait de l’héritage des Du Poisle. On aperçoit encore à l’intérieur des murs des traces de peintures à fresque qui semblent dater du XVIIe siècle ».[1]                                                                     

Marie Françoise Chaléat épouse en premières noces Jean Dupoisle (le 05/03/1720 à Romans) puis en secondes noces (le 29/12/1736 à Clérieu) Just Henri de Tardivon seigneur du Clap et du Besset.[2]

Extrait du cadastre de Clérieu sous l’Ancien Régime par Reynaud Cadet [3]:

Habitation du notaire Dupoisle 

Si Claude Bossan se rend à l’étude Charles Dupoisle, dans la rue des grandes maisons, le 24/05/1637, pour faire rédiger son contrat de mariage avec Barbe Rostaing, ses yeux peuvent se porter sur les vestiges médiévaux du village autrefois entouré de remparts (page 10, essai sur la baronnie de Clérieu) :

« Avons visité le chasteau, auquel il y a une tour sur la porte ruinée, avec l’esglise parrochiale aussy ruinée, ne se fait aucun service, ains se faict en une autre esglise au bas de la ville ».[4]  NDLR (année 1566)

« L’ancienne église paroissiale de Sainte-Catherine, construite sur une éminence à côté du château, disparut avec lui dans le courant du XVIe siècle. Elle appartenait au Chapitre Saint-Barnard de Romans, comme la plupart des églises voisines ».[5]

« Le bâti ancien à Clérieux consiste en quelques portions médiévales du rempart périphérique autour de la motte, comprenant les vestiges d’une tour semi-circulaire. Elles se composent quasi-exclusivement de pierres de taille de molasse, bien que quelques blocs de tuf calcaire soient disséminés sans position particulière et que des galets soient utilisés en courtes assises de réglage. De nombreuses maisons du village présentent un grand nombre de remplois de pierres de taille, parfois moulurées, dont des encadrements de baie à meneaux-croisillons des XV-XVIème siècles ».[6]

Dans la rue des grandes maisons renommée rue des remparts, une maison dont l’escalier pourrait dater du XV ou XVIème siècle : [7]

Vue aujourd’hui de la motte castrale en cheminant par le bas du village, quand Claude Bossan avec son épouse se rendent à l’église paroissiale pour faire baptiser mon aïeul Antoine, le 17/12/1642 :

La nouvelle église, dite église paroissiale, identifiée ici en janvier 1703 (BH 1579, AD26) :

« Après la destruction de Sainte-Catherine, * l’église actuelle de Clérieu, dédiée autrefois à Notre-Dame, à ce que nous apprend M. l’abbé Vincent, devint à son tour paroissiale, héritant du vocable de l’édifice qu’elle remplaçait. A l’intérieur et à l’extérieur des murailles de ce monument d’un assez pauvre style, on aperçoit encore des vestiges de la litre seigneuriale aux armes de sa maison que le président de Chevrières y fit peindre au XVIIe siècle, comme seigneur haut justicier ».[8]

*au XVème siècle (Capella de Cleyriaco, XIVème siècle, Pouillé de Vienne, cité page 5 du fascicule ‘si Clérieux m’était conté’.

Complément d’information :

L’église Sainte Catherine a été construite en 1880 sur l’emplacement de l’ancienne église paroissiale.

Mon grand-père paternel, né en 1873, n’a pas été baptisé dans ce nouvel édifice. [9]

« Dans l’antiquité on redoute le voisinage des morts. Les cimetières sont placés hors des villages. Cette tendance s’inverse au Moyen-âge : le lieu qui enferme les sépultures devient primordial, le monument secondaire. Ainsi jusqu’au XVIIème siècle le cimetière entoure l’église et parfois se confond avec elle. On enterre dans l’église, contre ses murs et tout autour.

Mais à partir du XVIIème et surtout du XVIIIème siècle, l’Eglise et l’Etat s’emploient à éloigner les morts des églises et à retirer les cimetières des villages ». [10]

Emplacement de l’église et du vieux cimetière (vue 278, essai historique de la baronnie de Clérieu) :

Extrait du plan 3 P 2247/7 du 03/06/1819, 19/07/1886, AD26 :

3 P 670 = localisation du cimetière en 1824 : parcelle 432 (église parcelle 433) au quartier du village ;

Le vieux cimetière en 1544 (terrier 4 G 79) :

Les enfants de Claude Bossan voient encore en 1666 les remparts et la tour médiévale, si passage par le chemin au torrent appelé ultérieurement chemin du chalon mort, pour se rendre au cimetière enterrer leur père (clichés personnels de l’année 2022) :

Le cimetière actuel en 2022 (plan IGN https://remonterletemps.ign.fr) :

Nous pouvons voir que l’église reconstruite en 1880 n’a pas la même orientation que celle du XVIe siècle.

Photographie année 2022 cimetière actuel de Clérieux, situé au-dessus de l’école privée, en service en 1859 (date du décès vérifiée dans l’état civil) :

Le cimetière Saint-Michel :

« Entre les villages de Veaunes et de Clérieux, mais sur le territoire de cette dernière paroisse, on remarque un mamelon arrondi surmonté d’une croix ; des débris d’ossements attestent en ce lieu l’existence d’un ancien cimetière ; une chapelle dédiée sous le vocable de Saint-Michel, s’élevait autrefois à son sommet ».[11]

Etat des fonds appartenant à la cure de Clérieux : [12]

Pour conclure il m’est apparu nécessaire d’étudier l’histoire de la paroisse de Clérieu avant la venue vers 1776 de Louis Giroud ; ce fond de connaissances, je pense, pourra m’être utile pour la compréhension de la vie de mes ancêtres avant et pendant la Révolution française.


[1] Page 370, extrait du cadastre, tome 4 Société d’archéologie et de statistique de la Drôme par Anatole de Gallier

[2] Thierry Champel arbre dans Généanet

[3] Page 261 et page 262, essai historique sur la baronnie de Clérieu en Dauphiné, Anatole de Gallier

[4] Folio 92 (dans la marge), E 607, AD26

[5] Page 115, essai historique sur la baronnie de Clérieux par Anatole de Gallier

[6] Page 138, mémoire de soutenance ‘économie de la pierre de construction…’, BH 6685, AD26

[7] Page 139, mémoire de soutenance ‘économie de la pierre de construction…’, BH 6685, AD26

[8] Page 273, tome 4, année 1869, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26

[9] http://www.fondation-patrimoine.org/fr/rhone-alpes-22/tous-les-projets-1023/detail-eglise-sainte-catherine-de-clerieux-1318

[10] Page 8, Origines Ardéchoises numéro 71, septembre 2014

[11] Page 297, tome 67, légendes et traditions par l’abbé Cyprien Perrossier, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26

[12] CC3 tome 2, page 584 (1671/1782), archives communales de Clérieux

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